La poésie possède mille facettes et chacun/chacune de nous en est une, voire plusieurs ! Nous ne sommes pas tous pareils quand il s’agit de créer ; nous créons selon notre ressenti et celui-ci est modelé par notre vécu, famille, société, instruction.
Toute personne qui fait de la poésie y met un peu de soi. Goethe n’avait pas la même approche que Verlaine et Prévert n’a pas eu la même que Shakespeare. Normal, chacun son caractère, chacun son mode de faire et, surtout, les époques changent et elles nous changent.
Aussi, dans notre atelier, nous essayons de nous en tenir aux règles avant de se lancer vers des transgressions qui, parfois, apportent de belles choses. Pour exemple : les sonnets chers à Ronsard, Pétrarque ou Clément Marot ont donné les « Fais-10-Vers » (ou sonnets brefs) de Vittorio à tel point que faire de la poésie en devient plus aisé, presque plus facile et, en tout cas, beaucoup plus personnel. Voici un texte prélevé dans son dernier recueil :
Souvenirs d’un lointain étéQui revenez me voir souffrir
Sachez combien j’ai pu chérir
Cette amitié trop méditée
Combien j’ai pu la désirer
Ne fut-ce que pour l’endormir
Et quand mon cœur l’a vue partir
Que de fois j’ai pu la pleurer
Tu m’as laissé seul sur la route
C’était à Londres en plein mois d’août
« Écrire Pastel 2 – Poésies Claires » page 49
La règle du sonnet est respectée (ABBA-ABBA) mais il n’y a que 10 vers au lieu de 14 et 8 pieds au lieu de 12. Bravo Vittorio, belle trouvaille. Cela s’appelle de « l’inisme » !
Ça aussi, c’est de la poésie. Non ?
Bonne semaine poétique
Comme convenu avec mes amis, voici leurs blogs : Atelier d’écritures ; avidoxe ; cap. Margenspat ; dinadedan ; EcrirePastel ; Elsass-by-Nath ; Eric Valloni ; Ant Askman ; V.DiMarco et VittorioDenim
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